19 mars 2016 Avant de nous rendre à la sortie en mer à la Grande-Motte, nous avons fait un petit tour matinal en Camargue. Une Huppe fasciée, fraichement arrivée de migration, se nourrit au bord de la piste. Dans les tamaris, de nombreux Pouillots véloces moucheronnent, certains, peu farouches, se perchent en évidence.
Lundi 21 mars. Enfin nos premières photos de Marouette ponctuée de l’année ! Oui, c’est vrai que cela fait déjà un moment qu’elles sont arrivées, la première ayant été observée le 1er mars à Marseille (donnée Faune PACA). Mais c’est dur d’être partout à la fois ! Enfin, lundi je disposais d’un créneau. Conditions météo agréables en fin d’après-midi, direction l’étang de Berre ! Quelques Rémiz pendulines poussent leur discret cri. Des roselières s’élève le chant des Lucinioles à moustaches. Je ne tarde pas à repérer une marouette s’alimentant en bordure de la végétation. Elle finit par se montrer totalement à découvert mais la lumière est encore dure … patience.
Dimanche 20 mars. Nous profitons d’être à La Grand-Motte pour rester dans l’Hérault et nous rendre à Villeneuve-lès-Maguelone où est présente une Harelde boréale depuis le 14 février 2016. Au petit matin, nous nous postons près de l’impressionnante cathédrale St-Pierre et St-Paul construite au milieu des étangs à quelques centaines de mètres de la mer. Une petite plateforme a été aménagée…
Samedi 19 mars. Peu de vent, un soleil voilé, des conditions idéales pour sortir en mer. En compagnie de l’équipe de Regard du vivant, nous quittons le port de la Grande-Motte à la découverte des oiseaux marins. La plupart des oiseaux hivernants ont déjà quitté la zone. Seuls un seul Fou de Bassan et une Mouette tridactyle patrouillent encore dans cette portion de la Méditerranée. Les Pingouins tordas en revanche sont bien présents et nous en croisons plusieurs groupes. Certains individus sont déjà en plumage nuptial, prêts à rejoindre leurs sites de nidification nordiques.
Lundi 28 décembre 2015 (Après midi)
Ça en est finit de Kaolack, notre deuxième grande étape dans ce voyage au Sénégal. Le site a tenu ses promesses nous avons passé d’excellents moments à observer cette concentration phénoménale de Faucons crécerellettes et davantage encore celle des Elanions nauclers. Nos prospections dans les paysages de brousse environnants se sont révélées propices à la découverte des espèces indigènes. Seul regret, nous n’avons pas réussi à trouver du temps pour rechercher une autre espèce de rapace paléarctique qui vient hiverner en Sénégal. Habitant les milieux ouverts tels les champs de céréales et les prairies, le Busard cendré quitte l’Europe dès le mois de juillet pour les adultes tandis que les jeunes de l’année s’observent jusqu’en septembre. Durant deux mois, ces jeunes adoptent un comportement erratique les entrainant parfois à plus de 1000 km de leur territoire de naissance. Il n’y a pas de direction définie, les oiseaux se déplaçant de site en site en fonction de la richesse en proie. Des oiseaux venant du sud remontent vers le nord et c’est ainsi qu’en plaine de Crau par exemple, durant le mois d’août, on observe des juvéniles en provenance des garrigues du Languedoc côtoyant des oiseaux venant de Vendée ou d’Allemagne. Il est admis que cette longue période pré-migratoire permet aux oiseaux de repérer et de juger de futurs sites potentiels de nidification. Le Busard cendré migre sur un large front, capable parfois de parcourir d’une traite de longues distances. Un mâle néerlandais a volé depuis son territoire de reproduction jusqu’au nord de l’Espagne soit environ 1500 km et montré que l’espèce pouvait migrer de nuit. Au Sénégal, l’espèce a profité de l’action humaine où l’usage des feux de brousse a permis l’ouverture des milieux. Durant l’hiver, les Busards cendrés se rassemblent en dortoir de quelques individus, affectionnant les zones d’herbes hautes leur permettant de se dissimuler. Parfois, comme c’est le cas dans les environs de Kaolack, des rassemblements plus importants sont constatés avec des effectifs atteignant le millier d’individus. Nous n’aurons réussi à voir qu’un seul oiseau en trois jours sur le secteur …