L’expression corse « Mare e Monti » facilement traduisible en « Mer et Montagne » illustre à merveille la dualité des paysages que l’on rencontre sur la 4ème plus grande ile de méditerranée. Connue depuis l’antiquité, la beauté des paysages corses est à l’origine de son nom grec de « Kallisté» signifiant « la plus belle ». Il est donc ancien le temps où les hommes sont tombés sous le charme de cette terre aux multiples facettes. Depuis le Cap Corse et ses petites criques secrètes, en passant par les plus belles plages de l’ïle sur la côte orientale, le voyageur avide de splendides paysages atteindra l’extrémité sud de l’ile. Là, vers les Bouches de Bonifacio s’égrène un chapelet de micro-iles répondant au doux nom de Lavezzi. Constituées de chaos granitiques, ces iles baignent dans des eaux turquoise dignes des plus belles baies du monde. Mais nul doute que les côtes les plus sauvages se trouvent à l’ouest. Falaises immenses, escarpées, déchirées par l’érosion, elles plongent avec d’impressionnants à-pics dans des eaux d’une limpidité cristalline. Lorsque le soleil décline et se rapproche de l’horizon, les falaises s’embrasent et le rougeoiement des rhyolites de Scandola, offre un rare moment de beauté. Dès que l’on tourne le dos à la mer, les montagnes nous font face. Avec une altitude moyenne de 500m, l’ile offre de superbes vallées encaissées au fond desquelles s’écoulent de turbulents torrents. Subéraies, Châtaignerais, hêtraies, Pinèdes à Pins Laricio se succèdent sur les versants selon un gradient altitudinal et amènent le randonneur vers les sommets de la Corse et son Monte Cinto aux crêtes recouvertes de neige et culminant à 2701 m.
