MAURICE

Avec la Réunion et l’île Rodrigues, Maurice constitue l’archipel volcanique des Mascareignes. Aujourd’hui, seul le volcan de la Réunion est encore actif mais Maurice préserve les marques de son passé géologique. Falaises aux roches noires et cratères rappellent les origines de l’île.

Panorama depuis la Macchabée trail

 

Mais l’histoire géologique de Maurice n’est pas la seule a être tumultueuse. Ici les conquérants se sont succédés. Ce sont les Portugais qui découvrent l’île au début du XVI° siècle. Elle prend alors le nom de Cirné qui signifie “sens”. Non exploitée, elle ne sert alors que d’escale. Il faut attendre la fin du XVI° siècle pour voir s’installer les premières colonies hollandaises. C’est le début d’un désastre écologique. A la fin du XVII°, environ 200 Hollandais et près d’un millier d’esclaves peuplent l’île. Mais l’importation des rats, des chèvres et l’exploitation du bois et des tortues ont totalement bouleversé l’équilibre naturel. C’est à cette époque que disparaissent de nombreuses espèces endémiques comme le réputé dodo exterminé par les rats contre lesquels la sélection naturelle ne l’avait pas préparé à se défendre, mais également d’oiseaux moins connus comme le Pigeon bleu ou le Grand Perroquet de Maurice. La Tortue de Maurice, emportée à grande échelle sur les bateaux, constituant un réservoir de chair fraiche lors des longues traversées, disparaît également. L’île ne présentant plus de grand intérêt, c’est sans effort que les Français s’en emparent en septembre 1715. Les Hollandais ont déjà presque tous quitté Maurice qui est rebaptisée “l’Isle de France”. L’arrivée du Gouverneur Mahé de La Bourdonnais en 1735 marque le début de l’exploitation de la canne à sucre qui a remodelé le visage de l’île.  Mais la suprématie française ne dura pas plus d’un siècle. En 1815, après de nombreuses batailles, l’île Maurice est intégrée à l’Empire britannique. Les Français reçoivent l’autorisation de rester. Les grands propriétaires terriens agrandissent leurs exploitations de canne et s’enrichissent. En 1833, avec l’abolition de l’esclavage, la population mauricienne change. Pour remplacer la main d’œuvre, les propriétaires font venir des coolies des Indes britanniques. Le 12 mars 1968, l’île de Maurice acquiert son indépendance par référendum et en 1992 le parlement abolit la monarchie.

Cette histoire permet de comprendre l’ambiance mauricienne, une ambiance cosmopolite où des cultures et des peuples d’origines multiples se côtoient dans la bonne humeur, mais sans vraiment se mélanger. La culture hindoue est, de loin, la plus représentée, à tel point que nous oublions parfois que nous sommes à quelques encablures de la Réunion ! Nous voilà transportés en Asie ! Avec une densité de population de 639 habitants par km2, l’activité humaine semble omniprésente. La nature a nettement souffert de cette exploitation. Autant dire qu’il est difficile de retrouver ici un cadre sauvage et authentique. Et pourtant. ll reste quelques coins de paradis préservés à Maurice, des sites moins courus par les touristes mais qui combleront ceux qui, comme nous, préfèrent les endroits reculés aux plages de cartes postales. Ce sont ces lieux que nous vous invitons à découvrir avec nous.

A visiter à Maurice

Organiser son voyage à Maurice

A ne pas rater à Maurice

  • Les Gorges de Rivière noire
  • Rando au Morne
  • Sortie catamaran à l’île plate ou l’îlot Gabriel
  • Plongée en bouteille
  • Nager avec les dauphins à Tamarin
  • Seawatch depuis la Roche qui pleure
  • Snorkeling à Blue Bay

Quand partir à Maurice

Premier conseil : éviter la période des cyclones qui s’étend de janvier à mars. Sinon, il n’y a pas de véritable mauvaise période. La température y est agréable toute l’année. Il s’agit de l’hémisphère sud, n’oubliez donc pas que les saisons y sont inversées ! Pour notre part, nous nous y sommes rendus en août, pendant l’hiver austral donc. Un temps souvent gris, un peu de pluie, mais, visiblement, nous n’avons pas eu de chance car, aux dires des locaux, cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas eu un hiver aussi frai et pluvieux (entre 10° le matin et au max 29° l’après-midi). Certains Mauriciens avaient même investi, pour l’occasion, dans un bonnet ! L’avantage de telles températures, c’est qu’il est agréable de randonner. Quant à la température de l’eau, elle tourne autour des 24°, ce qui est pour nous largement baignable (et pourtant nous sommes du sud de la France). Les Mauriciens nous prenaient tout de même pour des fous ! Ils préfèrent attendre l’été, quand l’eau atteint les 30° ! Au final, un peu frai en juillet-août, trop chaud en décembre-janvier, les locaux sont unanimes, la meilleure période pour se rendre à Maurice, c’est octobre-novembre. Les journées sont globalement assez courtes et il n’y a pas d’écart très marqué entre les saisons. En août le soleil se couchait vers 18h et se levait à 6h. Il convient de se lever tôt pour bien profiter de vos journées. Côté naturaliste, les oiseaux endémiques sont présents tout au long de l’année. L’hiver austral est la période du vent, ce qui rime avec seawatch. Nous avions consulté d’intéressants comptes-rendus ornithos avant de partir. Le mois de juillet semble propice aux observations. Cela semble se calmer en août où nous avons contacter essentiellement du Puffin du Pacifique, du Fou masqué et du Noddi brun. En revanche, la période août-septembre marque l’arrivée des Baleines à bosse autour des côtes mauriciennes.

Santé

Aucun vaccin n’est obligatoire à Maurice. Pas non plus besoin de prendre des cachets contre le paludisme, ce qui est assez pratique !

Logement

L’île Maurice dispose de magnifiques hôtels luxueux en bord de mer … Mais nous préférons l’immersion à la fois plus authentique et plus économique ! Nous avions la chance d’avoir des amis habitant à Tamarin et qui ont eu la gentillesse de nous accueillir quelques soirées. Pour les autres nuits, nous sommes passés par Airbnb et avons toujours été reçus par des gens adorables avec qui les échanges étaient enrichissants.